đ Conte De Noel Autour De La Creche
ActivitĂ©spour les FĂȘtes de Noel autour des CrĂšches de Noel vendredi 13 dĂ©cembre 2013 Cette annĂ©e encore, en 2013, le diocĂšse de Lyon propose le dĂ©pliant +Chemin De CrĂšches qui regroupe une trentaine de CrĂšches de NoĂ«l dans le Lyonnais . L'agrĂ©ment est de 24 places ; 17 places sont attribuĂ©es Ă la Ville de Lyon et 7 places sont rĂ©servĂ©es au personnel de l'hĂŽpital privĂ© Natecia
FETEDE LA CRECHE. ahtoupie. 13 juillet 2017. ActualitĂ© de la micro-crĂšche. Le Vendredi 07 juillet 2017, Nous avons cĂ©lĂ©brĂ© Ă la micro-crĂšche de Chazelles ,comme chaque annĂ©e la fĂȘte de la crĂšche. Une fĂȘte de fin dâannĂ©e ou anciens et nouveaux parents sont conviĂ©s. A travers 3 activitĂ©s (parcours moteur/ transvasement avec de la
Ellea quittĂ© le groupe et a rejoint la crĂšche Ă gauche de lâautel. Dâun geste dâune impĂ©riale certitude elle a tendu les bras, et la Sainte Vierge bleue lui a prĂ©cipitamment tendu le nourrisson avant de sâĂ©carter. La femme barbue a pris lâenfant dans ses bras, son regard s'est perdu dans le sien. Il ne pleurait plus. Ăa a Ă©tĂ© comme un signal. Ceux de la forĂȘt ont enfin
AudĂ©but de lâAvent, les parents plaçaient nos moutons assez loin de la crĂšche et nous devions rĂ©ussir Ă les faire avancer Ă travers un petit coin du salon, de maniĂšre Ă ce quâils soient arrivĂ©s le plus prĂšs possible du petit JĂ©sus le soir de NoĂ«l. Ăvidemment, avec nos yeux dâenfants, la distance Ă parcourir nous paraissait importante. Nous nous livrions Ă de vĂ©ritables
lesilluminations â les dĂ©corations â les guirlandes â les boules de NoĂ«l â les bougies â la crĂšche â la messe de minuit â le sapin de NoĂ«l â le rĂ©veillon â le repas de NoĂ«l â une fĂȘte chrĂ©tienne â une fĂȘte religieuse â une fĂȘte commerciale â le calendrier de lâavent â le marchĂ© de NoĂ«l â une tradition â questions
Commele veut la tradition dans la paroisse Sainte-Marie des Arrigans, qui rĂ©unit les huit villages autour de Pouillon, lâitinĂ©raire de la cĂ©lĂ©bration de NoĂ«l a Ă©tĂ© rempli de ferveur. Le
NoĂ«lapparaĂźt dans les maisons. Câest alors lâorigine de la crĂšche provençale qui sâinspire de la vie locale. Les artisans Ă©voquent des personnages typiques de la rĂ©gion, du village ou des dĂ©funts de la famille. Ont ensuite Ă©tĂ© rajoutĂ©s les santons (petits saints en provençal) qui reprĂ©sentent des petits mĂ©tiers connus : le
AprĂšsune annĂ©e particuliĂšre due aux conditions sanitaires, la crĂšche SI LA SOL sâest adaptĂ©e afin de maintenir la magie de NoĂ«l dans le cĆur des petits. Ayant pour habitude dâorganiser le traditionnel arbre de NoĂ«l rassemblant parents et enfants autour dâun spectacle, cette annĂ©e, nos professionnelles ont tout mis en Ćuvre afin que le PĂšre NoĂ«l puisse rendre
ï»żEllealla vers un vieux coffre vermoulu. Elle tira du coffre une tunique de soie Ă larges bandes de couleur. RaĂŻcha, Ă©bloui, regardait la tunique scintillante. Sa mĂšre lui dit : « Je lâai tissĂ©e pour toi, RaĂŻcha, pour quâun jour, tu sois le plus beau.
Lannée derniÚre, les santons étaient représentés par d'immenses chaises vides autour d'une table reflétant l'ambiance du repas familial de Noël. La crÚche de 2018 / Photo Ajuntament de
1890parurent les Contes de NoĂ«l, recueil de rĂ©cits frais et gracieux qui feront les dĂ©lices de nos heures de lecture. Elle fonda le Coin du Feu en 1892. Cette revue fĂ©minine, â la premiĂšre du genre parue au Canada, â reçut dĂšs son apparition la faveur du public et sut la conserver tout le temps de sa publication. Mme Dandurand en fit presque seule les frais de rĂ©daction
Chapitre07. Il était une fois Au Noël de 1958, la Télévision Suisse Romande propose une fiction réunissant du beau monde : un texte de Michel Soutter, d'aprÚs un conte de Roger Bimpage
6 LâEstonie. Le NoĂ«l estonien est avant tout chose une cĂ©lĂ©bration liĂ©e au solstice dâhiver, les festivitĂ©s dĂ©butant surtout autour du 23 dĂ©cembre. Quelques particularitĂ©s du pays : chaque annĂ©e depuis 350 ans, le prĂ©sident dĂ©clare la trĂȘve de NoĂ«l le jour du rĂ©veillon. Puis, afin de chasser les mauvais esprits, on laisse de la nourriture sur la table et le feu dans la
Parextension, il renvoie Ă lâĂ©table ou Ă la grotte oĂč JĂ©sus naquit. Dans la tradition, la premiĂšre crĂšche est attribuĂ©e Ă saint François dâAssise, en 1223. Lors de la nuit de NoĂ«l, il rassembla les habitants dans une grotte, prĂšs de Greccio, en Italie : il la garnit de foin et fit dresser un autel au-dessus dâune mangeoire
Lahalte du pÚre Noel (contes pour enfants du monde gratuits) Conte enfant : Fabrique un conte perso Conte arabe (60) Conte bébé (6) Conte chinois (16) Conte de fee (77) Conte ecole (34) Conte enfant (26) Conte japonais (32) Conte merveilleux (78) Conte mexicain (20) Conte russe (13) Conte tunisien (4) Contes africain (71) Contes andersen (57) Contes animaux (78) Contes
O3ZjB1B. MARCHE DE NOEL ARTISTIQUE ET CULTUREL A BOULOGNE-SUR-MER Exposition, MarchĂ©, Manifestation culturelle, FĂȘteïBOULOGNE-SUR-MER, 62200ïDu 10/12/2021 au 12/12/2021Ă lâapproche de NoĂ«l, les services culturels de la ville de Boulogne-sur-Mer, des artistes et les associations &stampes Ă la BoutonniĂšre, Terre dâIci et le Rosier Grimpant vous invitent Ă mettre de la couleur, des Ćuvres et des offres dâĂ©vasion culturelle au pied du sapin⊠Pendant le MarchĂ© de NoĂ«l, la galerie du cloĂźtre de la BibliothĂšque des Annonciades mettra ses habits de fĂȘte pour vous donner des idĂ©es de cadeaux. Il y en aura pour tous les goĂ»ts et tous les budgets, de 5 ⏠à 100 ⏠! Rendez-vous vendredi 10 de 14h Ă 20h, samedi 11 de 10h Ă 20h et dimanche 12 de 10h Ă 19h. Estampes Ă la BoutonniĂšre Depuis 2014, cette association regroupe des graveuses et graveurs boulonnais. Christophe CHEVALIER, Anne COSTEUX, Oriane GOSSET, Patrice GUFFROY, Emmanuel KRUBA, Karine LERICHE, VĂ©ronique LIENARD, Bernard ONTUELLE, Emilie ROBINO, Fabienne SYLVAIN, Yoann GUILLOU. Terre dâIci Ce collectif dâartistes boulonnais invite amateurs et curieux Ă dĂ©couvrir diffĂ©rents aspects de la crĂ©ation cĂ©ramique, textile, arts graphiques⊠Marie-Jeanne CHEVALIER, Marie-Françoise-GERME, Annie LAPLACE, VĂ©ronique MARTIN, Elisabeth ROUGERON, Jean-Louis VANVEGGELEN. Le Rosier Grimpant Depuis 2008,[...]
ï»żOn a demandĂ© Ă Michel Tremblay de signer un conte de NoĂ«l exclusif pour ChĂątelaine. Un rĂ©cit qui, a-t-il dit, lui a littĂ©ralement sauvĂ© la vie» en lui donnant lâidĂ©e dâĂ©crire un nouveau livre. â Yâest trop gros pour la crĂšche? â Yâest trop gros pour celle que jâavais. Notre Enfant JĂ©sus si cute, que jâavais depuis des annĂ©es, Ă©tait tellement rendu sale que jâarrivais pus Ă le nettoyer. YâĂ©tait en cire, pis jâavais peur quây fonde⊠â Câest vrai, lâannĂ©e passĂ©e yâĂ©tait tout gris⊠Quasiment de la mĂȘme couleur que la crĂšche⊠â Ăa fait que jâai demandĂ© Ă ta grand-mĂšre dâaller en acheter un neuf. Jâen avais vu des beaux chez LariviĂšre et Leblanc. Pis est revenue avec un Enfant JĂ©sus plus gros que ses parents! Yâest beau, yâest en cire lui aussi, yâest rose, y sourit, yâa lâair en santĂ©, mais yâest trop gros pour le reste de mes personnages! MĂȘme les Rois mages ont lâair des nains Ă cĂŽtĂ© de lui! â Câest pour ça que vous vous ĂȘtes chicanĂ©es⊠â Câest vrai que tâentends toute, toi⊠On sâest pas chicanĂ©es⊠Jâai juste parlĂ© un peu fort. â Elle aussi â Mettons. Mettons quâon a parlĂ© un peu fort toutes les deux. â Aâ pouvait pas aller le changer? â Aâ voulait pas aller le changer! Aâ disait que câtait pas important, dâabord que lâEnfant JĂ©sus Ă©tait beau! Aucun sens des proportions! Câte femme-lĂ , râmarque que je lâaime ben, câest la mĂšre de ton pĂšre, aâlâa aucun sens des proportions! As-tu vu ça? Hein? As-tu ben regardĂ©? Yâest aussi gros que le bĆuf! Si les anges descendent trop proche de lui, y va leur faire peur! Jâfais câte crĂšche-lĂ depuis des annĂ©es, tout le monde dit que câest la plus belle de la paroisse, le curĂ© est dĂ©jĂ venu la voir parce quâyâen avait entendu parler, pis vâlĂ rendu que jâai un Enfant JĂ©sus gĂ©ant! Jâai essayĂ© dâĂ©loigner ses parents, les bergers, les moutons, mais ça change rien, yâest toujours trop gros! CâtâannĂ©e, la Sainte Vierge a mis au monde un monstre! â Câest pas un monstre, moman, yâest juste un peu gros⊠â Mais y dĂ©fait toute ma belle crĂšche! On a passĂ© des heures Ă construire le village, Ă mettre des lumiĂšres de couleur dans les maisons, Ă jeter de la neige partout mĂȘme si yâa jamais neigĂ© oĂčsque lâEnfant JĂ©sus est venu au monde, pour faire plus beau, pis le gros Enfant JĂ©sus est lĂ quây me regarde en Ă©cartillant les bras pis en souriant, comme si y savait pas quâyâest trop gros! Ou ben quây riait de moi! â Jâpeux aller te le changer, moi, ton Enfant JĂ©sus⊠â Non! CâtâĂ elle Ă y aller! Y a toujours ben des âĂ©mitesâ Ă avoir la tĂȘte dure! Pis sais-tu quoi? Jâai dĂ©cidĂ© quâĂ partir de lâannĂ©e prochaine, jâvas faire une crĂšche neuve autour de lui! Jâvas acheter des nouvelles maisons, des personnages plus gros, des moutons gĂ©ants, une crĂšche grandeur nature, pis des anges qui pĂšsent une tonne! Ăa va coĂ»ter une fortune, mais câtâEnfant JĂ©sus-lĂ pourra pas se vanter dâavoir ri de moi plus quâune annĂ©e! Bon, tu vois, tu me fais sacrer, là ⊠Comme si lâEnfant JĂ©sus avait dĂ©jĂ ri de quelquâun! Va donc poser des questions Ă quelquâun dâautre, tu vois pas que tu me dĂ©ranges? Va donc demander Ă ta grand-mĂšre pourquoi aâlâa une tĂȘte de cochon comme ça! Dâhabitude aâ mâaide Ă faire les pĂątĂ©s Ă â viande, mais câtâannĂ©e jâai dĂ©cidĂ© que je les faisais tuâseule. âTant pireâ pour elle.» Jâai traversĂ© la salle Ă manger sur le bout des pieds, jâai ramassĂ© lâEnfant JĂ©sus trop gros et je suis allĂ© lâĂ©changer sans problĂšme chez LariviĂšre et Leblanc. Et lorsque ma mĂšre est sortie de la cuisine, vers la fin de lâaprĂšs-midi, un nouveau petit JĂ©sus Ă©tait installĂ© dans la vieille crĂšche. Elle a essuyĂ© une larme et a jetĂ© un regard assassin en direction de sa Âbelle-mĂšre. Ăcrit le 2 septembre 2015, jour oĂč Nana aurait eu 113 ans. Michel Tremblay est lâauteur de nombreux romans dont la sĂ©rie Chroniques du Plateau Mont-Royal, de piĂšces de théùtre, notamment Les Belles-Soeurs, de comĂ©dies musicales et de scĂ©narios. Son livre le plus rĂ©cent, Vingt-trois secrets bien gardĂ©s, est publiĂ© chez LemĂ©ac.
Je suis moine de la congrĂ©gation bĂ©nĂ©dictine de Strasbourg, en l'abbaye d'EbersmĂŒnster 1. FrĂšre convers, plus enfant, Ă Pilt, au pied des Vosges, j'ai appris le travail du bois chez MaĂźtre Cornelius, menuisier-Ă©bĂ©niste rĂ©putĂ©. J'y Ă©tais, je dois le reconnaĂźtre, des plus habiles, surtout dans la sculpture de ces figurines en ronde bosse dont les vignerons ornent volontiers leurs meubles. Ni le chĂȘne ni le bois des fruitiers n'avaient de secret pour suis venu pour la premiĂšre fois Ă EbersmĂŒnster Ă l'occasion d'une livraison de MaĂźtre Cornelius qui me gratifia de deux kreuzers avant de me donner quartier libre, le temps d'un rendez-vous important. Je me suis tout naturellement dirigĂ© vers l'Ă©glise abbatiale pour y admirer l'une ou l'autre sculpture. J'ai croisĂ© le frĂšre hĂŽtelier qui, dĂšs qu'il eut appris que je travaillais le bois et que, depuis peu, j'Ă©tais orphelin, m'invita Ă rejoindre sa communautĂ© Tu trouveras une nouvelle famille », m'assurait-il. Quelque temps aprĂšs, et contre l'avis de MaĂźtre Cornelius, j'acceptais sa proposition la nostalgie d'un foyer me hantait et l'hĂŽtelier m'avait certifiĂ© que mes qualitĂ©s d'artiste, comme il dĂ©signait mon modeste savoir-faire, trouveraient Ă s'employer au suis donc entrĂ© au noviciat d'EbersmĂŒnster dans les jours qui prĂ©cĂšdent l'Avent 1616. Je m'y suis trĂšs vite senti perdu et taraudĂ© par le dĂ©sir de fuir tout n'Ă©tait que silence, austĂ©ritĂ©, jeĂ»ne et psaumes⊠OĂč avais-je eu la tĂȘte en venant m'enterrer ici? M'enfuir, il ne me restait que cela, et courir jusqu'Ă la porte de Cornelius pour le supplier de me on nous destinait, mes camarades moinillons et moi-mĂȘme, Ă l'Ă©tat de frĂšres convers, on nous fit visiter les ateliers. La menuiserie, bien mieux Ă©quipĂ©e que celle de MaĂźtre Cornelius, fut, pour moi, un Ă©blouissement. Je n'eus plus qu'un dĂ©sir y ĂȘtre admis au plus tĂŽt pour m'adonner Ă ma passion. Il se trouvait qu'on avait besoin de mains habiles et le maĂźtre des novices convers accĂ©da Ă ma demande de passer un peu de temps, chaque jour, Ă l'atelier. Ma vie en fut mĂ©tamorphosĂ©e et, bientĂŽt, je ne pensais plus Ă quitter l' RĂšgle de saint BenoĂźt, modĂšle de sagesse, gouverne la vie des moines. Cette RĂšgle ne dispose-t-elle pas que souvent le Seigneur rĂ©vĂšle au plus jeune ce qu'il y a de mieux Ă faire »? DĂšs que j'eus dĂ©couvert ce verset, j'eus l'audace de proposer au maĂźtre des novices et au moine Ă©bĂ©niste de sculpter une crĂšche NoĂ«l n'Ă©tait pas loin⊠Le pĂšre abbĂ©, consultĂ© en son chapitre, donna son aval Ă mon projet. Tu n'y arriveras jamais, me fit remarquer le frĂšre hĂŽtelier quand il eut vent de l'affaire, il est beaucoup trop tard. » Sa remarque me fournit l'argument et le culot pour demander les dispenses de cours voire d'offices nĂ©cessaires pour vaquer Ă ma tĂąche le plus longtemps possible. Je dus limiter mes ambitions aux principaux personnages la Vierge Marie et Joseph son Ă©poux, l'enfançon dans sa mangeoire, l'Ăąne, le bĆuf, un berger et deux moutons. Tu complĂ©teras plus tard, petit frĂšre », me dit le pĂšre abbĂ© Ă l'occasion d'une visite Ă la fis tant que je pus, avec l'aide d'un compagnon, installer la crĂšche dans l'Ă©glise abbatiale en la vigile de NoĂ«l, entre vĂȘpres et complies. J'avais donnĂ© Ă Joseph la bonne bouille de MaĂźtre Cornelius et⊠j'Ă©tais heureux, mais heureux! Lors de la messe de minuit, j'eus l'honneur de m'asseoir aux pieds du pĂšre abbĂ© et de l'accompagner Ă travers le dĂ©ambulatoire vers la crĂšche pour y dĂ©poser l'Enfant. J'en Ă©tais si Ă©mu que je n'ai presque pas fermĂ© l'Ćil de la la messe de l'aube, comme je me rendais, une fois encore, Ă la mangeoire, j'y surpris un vieux moine qui me mit la main sur l'Ă©paule et me dit, montrant l'enfantelet Te rends-tu compte, petit? C'est Dieu lui-mĂȘme qui est devenu l'un de nous, pour notre bonheur. Dieu lui-mĂȘme⊠» J'en fus bouleversĂ©. Jusque-lĂ , pour moi, le nouveau-nĂ© de la crĂšche Ă©tait fils de pauvres gens dont le destin m'Ă©mouvait naguĂšre aux larmes. Mais Dieu lui-mĂȘmeâŠPeut-ĂȘtre ma vocation de moine est-elle nĂ©e lĂ . C'est au matin de ce 25 dĂ©cembre 1616 que j'ai acceptĂ© de devenir FrĂšre Ăpiphane celui qui montre ».* * *Dans la nuit du 4 au 5 octobre 1632, les SuĂ©dois de Gustave Horn attaquĂšrent notre abbaye. Les flammes ravageaient le village et tout n'Ă©tait que cris et hurlements autour de nous. Nous avions mis bas nos frocs et, vĂȘtus de hauts-de-chausse et d'un bliaut, nous avions barricadĂ© l'entrĂ©e de l'Ă©glise et les principaux accĂšs du monastĂšre. Las! Le feu nous cerna bientĂŽt et le portail de l'Ă©glise vola en Ă©clats. TrĂšs vite, le sanctuaire flamba. Quand la porte du couvent cĂ©da Ă son tour et que des torches embrasĂšrent tout, ce fut le sauve-qui-peutâŠ* * *RelĂ©guĂ©e dans une armoire en vieux chĂȘne de la sacristie, notre crĂšche avait miraculeusement Ă©chappĂ© au feu. On la retrouva noircie mais intacte. Aussi mes frĂšres moines l'installĂšrent-ils pieusement, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, dans l'Ă©glise abbatiale. Ă la longue, on avait oubliĂ© qu'elle avait Ă©tĂ© sculptĂ©e jadis par un novice venu de Pilt. Je m'en amusais jusqu'au jour oĂč, vieillard devenu et rongĂ© par la maladie, je fus rappelĂ© Ă elle de mystĂ©rieuse Ă©tĂ© chargĂ© par le pĂšre abbĂ© de la restauration des stalles du chĆur et, avec une Ă©quipe de jeunes confrĂšres, j'y travaillais sans relĂąche. Il m'Ă©tait mĂȘme arrivĂ© â Dieu me pardonne et notre pĂšre saint BenoĂźt â de manquer l'un ou l'autre office, alors que l'Ćuvre de Dieu Ă©tait premiĂšre. Mais nos stalles n'Ă©taient-elles pas aussi un opus Dei? Quoi de plus beau qu'une sainte figure sculptĂ©e dans le chĂȘne ou le fruitier qui convient? Elle chantera plus longtemps que nous, pauvres diables de moines, les louanges du ma cellule, le pĂšre abbĂ© avait fait dresser une planche de dessinateur oĂč, lorsque les douleurs ne me tordaient pas, je gribouillais mes schĂ©mas et mes plans, mes coupes et mes esquisses. Tel profil⊠Mais voilĂ que mes jeunes collaborateurs utilisaient du chĂȘne et du fruitier pour le dĂ©cor en ronde bosse, alors que je n'avais prĂ©vu que le tilleul!â FrĂšre Ăpiphane, m'ont-ils fait remarquer en la vigile de NoĂ«l, vous n'ĂȘtes pas sans savoir que le vieux moine qui, autrefois, a sculptĂ© la vĂ©nĂ©rable crĂšche que nous venons d'installer Ă l'Ă©glise, n'a utilisĂ© que du chĂȘne. La sagesse des anciensâŠJe souriais dans ma le jeune frĂšre sorti, un grand bonheur m'a submergĂ© et je me suis souvenu de la matinĂ©e, fameuse entre toutes, de mon premier NoĂ«l Ă l'abbaye. Que m'avait dit alors, devant ma crĂšche, le vieux frĂšre, et qui allait changer ma vie? Dieu lui-mĂȘme est devenu l'un de nous, pour notre bonheur. Dieu lui-mĂȘme⊠»Puernatus est nobis. Un enfant nous est je le pouvais encore, je alors que j'ai eu comme une absence et je me suis rĂ©veillĂ© sur le sol de ma cellule, au pied de la grande table. J'ai pĂ©niblement tentĂ© de me relever on frappait Ă ma porte.* * *Lorsque le jeune graveur, accompagnĂ© de FrĂšre Johann-Georg qu'il Ă©tait allĂ© appeler, osa pousser l'huis de la cellule du maĂźtre, ils trouvĂšrent le moine Ăpiphane Ă terre, les yeux ouverts, les bras Ă©tendus, de courir alerter la communautĂ©, le graveur eut le temps de glisser Ă l'oreille de Johann-Georgâ Notre bienheureux frĂšre est allĂ© prendre place dans la crĂšche du paradis. Avec l'humilitĂ© qui Ă©tait la sienne, ce sera au bas bout de l'Ă©table, derriĂšre les bergers.
Un beau conte pour la veillĂ©e de minuit devant la crĂšche de NoĂ«l La derniĂšre visiteuseLa derniĂšre visiteuse par JĂ©rĂŽme et Jean THARAUD CâĂTAIT Ă BethlĂ©em Ă la pointe du jour. LâĂ©toile venait de disparaĂźtre, le dernier pĂšlerin avait quittĂ© lâĂ©table, la Vierge avait bordĂ© la paille, lâenfant allait dormir enfin. Mais dort-on la nuit de NoĂ«l ?... Doucement la porte sâouvrit, poussĂ©e, eĂ»t-on dit, par un souffle plus que par une main, et une femme parut sur le seuil, couverte de haillons, si vieille et si ridĂ©e que, dans son visage couleur de terre, sa bouche semblait nâĂȘtre quâune ride de plus. En la voyant, Marie prit peur, comme si çâavait Ă©tĂ© quelque mauvaise fĂ©e qui entrait. Heureusement JĂ©sus dormait ! LâĂąne et le boeuf mĂąchaient paisiblement leur paille et regardaient sâavancer lâĂ©trangĂšre sans marquer plus dâĂ©tonnement que sâils la connaissaient depuis toujours. La Vierge, elle, ne la quittait pas des yeux. Chacun des pas quâelle faisait lui semblait long comme des siĂšcles. La vieille continuait dâavancer, et voici maintenant quâelle Ă©tait au bord de la crĂšche. GrĂące Ă Dieu, JĂ©sus dormait toujours. Mais dort-on la nuit de NoĂ«l ?... Soudain, il ouvrit les paupiĂšres, et sa mĂšre fut bien Ă©tonnĂ©e de voir que les yeux de la femme et ceux de son enfant Ă©taient exactement pareils et brillaient de la mĂȘme espĂ©rance. La vieille alors se pencha sur la paille, tandis que sa main allait chercher dans le fouillis de ses haillons quelque chose quâelle sembla mettre des siĂšcles encore Ă trouver. Marie la regardait toujours avec la mĂȘme inquiĂ©tude. Les bĂȘtes la regardaient aussi, mais toujours sans surprise, comme si elles savaient par avance ce qui allait arriver. Enfin, au bout de trĂšs longtemps, la vieille finit par tirer de ses hardes un objet cachĂ© dans sa main, et elle le remit Ă lâenfant. AprĂšs tous les trĂ©sors des Mages et les offrandes des bergers, quel Ă©tait ce prĂ©sent ? DâoĂč elle Ă©tait, Marie ne pouvait pas le voir. Elle voyait seulement le dos courbĂ© par lâĂąge, et qui se courbait plus encore en se penchant sur le berceau. Mais lâĂąne et le boeuf, eux, le voyaient et ne sâĂ©tonnaient toujours pas. Cela encore dura bien longtemps. Puis la vieille femme se releva, comme allĂ©gĂ©e du poids trĂšs lourd qui la tirait vers la terre. Ses Ă©paules nâĂ©taient plus voĂ»tĂ©es, sa tĂȘte touchait presque le chaume, son visage avait retrouvĂ© miraculeusement sa jeunesse. Et quand elle sâĂ©carta du berceau pour regagner la porte et disparaĂźtre dans la nuit dâoĂč elle Ă©tait venue, Marie put voir enfin ce quâĂ©tait son mystĂ©rieux prĂ©sent. Ăve car câĂ©tait elle venait de remettre Ă lâenfant une petite pomme, la pomme du premier pĂ©chĂ© et de tant dâautres qui suivirent ! Et la petite pomme rouge brillait aux mains du nouveau-nĂ© comme le globe du monde nouveau qui venait de naĂźtre avec lui. JĂ©rĂŽme et Jean THARAUD, Les contes de la Vierge, Plon, 1940.
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