đŸœ J Ai Envie De Comprendre La DĂ©pression

Affectionredoutable, le nuage noir de la dĂ©pression envahit les moindres recoins de la pensĂ©e et du corps, parfois jusqu’à Ă©touffer l’envie de vivre. Au cours de leur vie, une femme sur cinq et un homme sur dix vont en faire la douloureuse expĂ©rience. Le poids de la dĂ©pression ne cesse d’augmenter, selon l’OMS, elle occupera en 2020 le deuxiĂšme rang des maladies avec le taux d Cevolume explore les multiples sources et facettes de la fatigue Ă  tous les Ăąges, des adolescents aux personnes ĂągĂ©es. Elisabeth Gordon Journaliste scientifique et mĂ©dicale. Elle a dĂ©jĂ  publiĂ© dans la collection « J’ai envie de comprendre » plusieurs ouvrages : sur le sommeil avec les Drs RaphaĂ«l Heinzer et JosĂ© Haba-Rubio Autreslivres de l’auteure dans la collection « J’ai envie de comprendre » : L’anxiĂ©tĂ©, Les allergies, La dĂ©pendance au tabac, La dĂ©pression Dr ValĂ©rie Piguet Responsable de la Consultation multidisciplinaire de la douleur dans le Service de pharmacologie et toxicologie cliniques des HĂŽpitaux Universitaires de GenĂšve. Plus d Jai envie de comprendre La dĂ©pression - Guido Bondolfi, Suzy Soumaille, Gilles Bertschy - Affection redoutable, le nuage noir de la dĂ©pression envahit les moindres recoins de la pensĂ©e et du corps, parfois jusqu’à Ă©touffer l’envie de vivre. Description Nombre de dĂ©primĂ©s auraient prĂ©fĂ©rĂ© se casser les deux jambes plutĂŽt que d’affronter les tourments de la dĂ©pression. Affection redoutable, le nuage noir de la dĂ©pression envahit les moindres recoins de la pensĂ©e et du corps, parfois jusqu’à Ă©touffer l’envie de vivre. Or j'ai compris quelque chose au sortir de ma dĂ©pression de deux ans, les symptĂŽmes (et la maladie) sont nos alliĂ©s! oui oui. Nos alliĂ©s. Je sais c'est trĂšs difficile Ă  entendre, et je comprendrais qu'on puisse rejeter une telle idĂ©e, surtout en ce qui concerne les maladies psychiatriques. FatiguĂ©e Je me dĂ©teste trop pour avoir envie de vivre. Je n'ai aucunes aspirations, aucune motivation. Je me pĂšte la gueule a la gnĂŽle, au shit et au xanax histoire d'arrĂȘter de penser et d'ĂȘtre bien. Mais j'ai bien l'impression que ça me vrille le crĂąne, me rend complĂštement teubĂ©e. MalgrĂ©tout, si vous ĂȘtes proche de dĂ©pressif et que vous ne comprenez pas la dĂ©pression, vous n’avez pas Ă  culpabiliser. En effet, c’est une chose que je rĂ©pĂšte sans cesse Ă  mes coachĂ©s. Vous avez le droit de ne pas comprendre mais cela n’est pas censĂ© ĂȘtre un frein dans l’aide que vous devez apporter Ă  votre dĂ©pressif. Jai envie de comprendre la dĂ©pression Suzy Soumaille (Auteur) Paru en avril 2001 Etude (brochĂ©) en français. 5. 1 avis . CaractĂ©ristiques Voir tout Date de parution. avril 2001 . Editeur. Medecine Et Hygiene. Format. 15cm x 20cm . Nombre de pages. 176 . Stock Ă©puisĂ© Jai envie de comprendre la dĂ©pressionLivre d'occasion Ă©crit par Suzy Soumailleparu en 2012 aux Ă©ditions Medecine & Hygiene.Code ISBN / . Livraison Ă  partir d'1,99€ seulement sur les univers DĂ©co Loisirs ! Affectionredoutable, le nuage noir de la dĂ©pression envahit les moindres recoins de la pensĂ©e et du corps, parfois jusqu’à Ă©touffer l’envie de vivre. ‎SantĂ© et bien-ĂȘtre · 2012 Global Nav Ouvrir le menu Global Nav Fermer le menu Autreslivres de l'auteure dans la collection «J'ai envie de comprendre» : - La dĂ©pression - Les allergies - La dĂ©pendance au tabac. Pr Guldo Bondolfi Professeur assossiĂ© de psychiatrie Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de l'UniversitĂ© de GenĂšve et responsable du programme pour les troubles anxieux dans le Service des spĂ©cialitĂ©s psychiatriques des HUG. Ses intĂ©rĂȘts cliniques et de Autreslivres de l’auteure dans la collection « J’ai envie de comprendre» La dĂ©pression ; Les allergies ; La dĂ©pendance au tabac. Pr Guido Bondolfi - Professeur associĂ© de psychiatrie Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© de GenĂšve et responsable du programme pour les troubles anxieux dans le Service des spĂ©cialitĂ©s psychiatriques des HUG. Ses intĂ©rĂȘts cliniques et de Fnac: J'ai envie de comprendre la dĂ©pression, Suzy Soumaille, Guido Bondolfi, Gilles Bertschy, Planete Sante". Livraison chez vous ou en magasin et - Jai envie de comprendre La dĂ©pression - - Gilles Bertschy,Guido Bondolfi,Suzy Soumaille - Affection redoutable, le nuage noir de la dĂ©pression envahit les moindres recoins de la pensĂ©e et du corps, parfois jusqu’à Ă©touffer l’envie de vivre. WsuKMP. Souvent considĂ©rĂ©e comme honteuse, parce que traduisant une fragilitĂ© peu en phase avec les valeurs de performance vantĂ©es par la sociĂ©tĂ©, la dĂ©pression nerveuse est souvent mal diagnostiquĂ©e. Getty Images S'il est normal de se sentir parfois triste, mĂȘme abattu, il faut en revanche s'inquiĂ©ter lorsque cette mĂ©lancolie s'installe jusqu'Ă  devenir un obstacle Ă  la vie de tous les jours. Lorsque la simple perspective de se lever le matin paraĂźt insurmontable, que les larmes se mettent Ă  couler sans raison et que les idĂ©es noires se bousculent, alors il s'agit peut-ĂȘtre d'une dĂ©pression. 19% des Français vivront un jour une dĂ©pressionLa dĂ©pression est l'une des maladies psychiques les plus rĂ©pandues dans le monde. Selon une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e en 2005 par l'Institut National de la PrĂ©vention et de l'Education pour la SantĂ© INPES, prĂšs de 8% des français de 15 Ă  75 ans soit prĂšs de 3 millions de personnes ont vĂ©cu une dĂ©pression au cours des douze derniers mois prĂ©cĂ©dant l'enquĂȘte et 19% des français de 15 Ă  75 ans soit prĂ©s de 9 millions de personnes ont vĂ©cu ou vivront une dĂ©pression au cours de leur vie. Souvent considĂ©rĂ©e comme honteuse, parce que traduisant une fragilitĂ© peu en phase avec les valeurs de performance vantĂ©es par la sociĂ©tĂ©, la dĂ©pression nerveuse est malheureusement souvent mal diagnostiquĂ©e ou sous-estimĂ©e. Pourtant, elle nĂ©cessite un accompagnement psychologique, voire mĂ©dicamenteux quand la souffrance est trop lourde, explique la psychanalyste Laura GĂ©lin. Cette derniĂšre nous liste les symptĂŽmes qui doivent absolument alerter, sachant, explique-t-elle, "que la dĂ©pression peut revĂȘtir plusieurs visages en fonction des personnes qui en sont atteintes". Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement 1 - Un grand sentiment de tristesseEtre en dĂ©pression, ce n'est pas seulement avoir un petit coup de cafard, mais bien Ă©prouver "un sentiment de vide", explique Laura GĂ©lin. Une impression que dĂ©crit bien Isabelle, qui a souffert d'un Ă©pisode dĂ©pressif il y a deux ans "Il me semblait tomber dans un puits sans fond, que j'Ă©tais seule, que l'univers Ă©tait hostile et que je ne pouvais pas lutter". 2 - Une perte d'intĂ©rĂȘt pour les plaisirs quotidiens"Les sources habituelles de plaisir ne suscitent plus aucun intĂ©rĂȘt, ce qui faisait du bien laisse indiffĂ©rent", observe Laura GĂ©lin. "Moi qui adorais prendre mon cafĂ© le matin en terrasse, qui aimait aller Ă  des concerts, j'ai peu Ă  peu perdu le goĂ»t de tout", raconte Julien. "En fait, la notion mĂȘme de jouissance disparaĂźt", se souvient Isabelle, "on se souvient de cette sensation, mais on n'arrive plus Ă  l'Ă©prouver". Ce dĂ©sintĂ©rĂȘt touche Ă©galement la libido, la plupart du temps "inexistante" pour Isabelle lors de sa dĂ©pression. 3 - Des troubles de l'appĂ©tit"Les troubles de l'appĂ©tit peuvent se manifester par une perte de poids, parce qu'on ne voit plus l'intĂ©rĂȘt de manger, ou au contraire par des kilos en plus, parce que la nourriture devient un rĂ©confort, indique Laura GĂ©lin. "La seule chose qui calmait un peu mes angoisses, c'Ă©tait de manger du chocolat, des gĂąteaux, n'importe quoi de sucrĂ©. J'ai pris 10 kilos en six mois, confie Isabelle. AnaĂŻs, au contraire, qui sort tout juste d'"un long tunnel dĂ©pressif", "a fondu" "je ne me rendais mĂȘme plus compte que je ne mangeais pas et je n'avais jamais faim". 4 - Des troubles du sommeilLĂ  aussi, le sommeil peut ĂȘtre impactĂ© de maniĂšres diffĂ©rentes, dĂ©taille Laura GĂ©lin. "Pour certains, dormir reprĂ©sente un refuge, un moyen de fuir la rĂ©alitĂ©. Mais c'est un sommeil qui n'est pas rĂ©parateur. La fatigue est lĂ , en permanence, malgrĂ© les journĂ©es au lit." D'autres personnes, poursuit la psychanalyste, se rĂ©veillent plusieurs fois par nuit, ou encore trĂšs tĂŽt le matin. 5 - Modification de l'activitĂ©"Alors que j'Ă©tais super active, voire hyper-active, du jour au lendemain j'ai perdu toute Ă©nergie, j'ai cessĂ© de m'investir au boulot et Ă  la maison. Moi qui suis du genre Ă  ne pas supporter le dĂ©sordre, je ne rangeais plus rien", raconte AnaĂŻs. "Une fois encore, il n'y a pas un seul schĂ©ma. On peut observer une lĂ©thargie ou Ă  l'inverse une agitation excessive", commente Laura GĂ©lin. "En la matiĂšre, trop et trop peu se rejoignent." 6 - Un ralentissement de la pensĂ©e"La dĂ©pression peut causer une difficultĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir, Ă  se concentrer, Ă  avoir les idĂ©es claires". En cause, la fatigue, le manque de sommeil, mais aussi la baisse des neurostransmetteurs comme la dopamine et la sĂ©rotonine. Julien, journaliste, se souvient ainsi avoir commencĂ© Ă  prendre son mal-ĂȘtre au sĂ©rieux aprĂšs avoir constatĂ© qu'il n'arrivait plus Ă  Ă©crire ses articles "Je ne trouvais plus mes mots, et je perdais le fil lors de mes interviews, comme si j'Ă©tais au ralenti." 7 - Une perte d'estime de soi"Il s'agit lĂ  d'une consĂ©quence de la dĂ©pression plutĂŽt que d'un signe", analyse Laura GĂ©lin. "La dĂ©pression reste souvent mal perçue par l'entourage et d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale par la sociĂ©tĂ©, d'oĂč une certaine culpabilitĂ© et une perte d'estime de soi." 8 - Des idĂ©es noires"C'est en cela que la dĂ©pression, la vraie, diffĂšre d'une dĂ©prime et reprĂ©sente un vĂ©ritable danger pour la personne qui en souffre", explique la psychologue. Isabelle confie en effet Ă  demi-mots avoir pensĂ© "au pire". Julien, s'il assure n'avoir jamais envisagĂ© de se suicider, concĂšde "des pensĂ©es trĂšs sombres, la crainte de ne plus jamais Ă©prouver de la joie, de perdre son travail, de ne jamais guĂ©rir." 9 - Une grande fatigue inexpliquĂ©e"Je ne me suis jamais sentie aussi fatiguĂ©e", raconte AnaĂŻs. J'ai pensĂ© d'ailleurs dans un premier temps avoir une maladie incurable et il a vraiment fallu que mon mĂ©decin me fasse passer tous les examens pour que je finisse par admettre que c'Ă©tait dans ma tĂȘte. 10 - Des manifestations somatiques"Parfois, la dĂ©pression est insidieuse. C'est alors l'inconscient qui parle Ă  travers des symptĂŽmes physiques maux de tĂȘte, douleurs au dos, problĂšmes digestifs", dĂ©crit Laura GĂ©lin. Isabelle a pour sa part souffert de crampes d'estomac, "de boule dans la gorge en permanence". "La dĂ©pression peut aussi diminuer les dĂ©fenses immunitaires", ajoute Laura GĂ©lin. Apprendre Ă  mieux se connaĂźtre... "Il est dommage de constater que les traitements de la dĂ©pression se rĂ©sument souvent Ă  l'administration d'antidĂ©presseurs, certes parfois indispensables, souvent dans le cas de dĂ©pressifs chroniques, mais qui Ă©touffent en quelque sorte les Ă©motions et ne permettent pas forcĂ©ment de donner du sens Ă  ce qui est un symptĂŽme", regrette Laura GĂ©lin. Selon elle, "on peut aussi, grĂące Ă  la thĂ©rapie, essayer de chercher ce que signifie un tel Ă©pisode, de comprendre pourquoi cela nous arrive. Trouver ce sens peut avoir pour effet la disparition dĂ©finitive de ces symptĂŽmes. C'est un voyage douloureux, qui peut ĂȘtre long, mais c'est aussi la promesse de la dĂ©couverte de soi, assure la psychanalyste. Et d'alerter "Si l'on se contente des antidĂ©presseurs, les rechutes sont plus probables, parce qu'on a supprimĂ© le symptĂŽme mais pas la cause." Journaliste, Caroline Franc Desages est Ă©galement auteur du blog PensĂ©es by Caro Caroline Franc Desages Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine BuĂ©no*ChroniqueJean-Laurent Cassely La dĂ©pression, je l’ai toujours vue, mais je ne l’ai jamais reconnue au premier coup d’Ɠil. Pour moi, la dĂ©pression Ă©tait comme le secret du caramel dans la Caramilk. Tout le monde se demande comment elle s’y retrouve, mais personne ne s’interroge VRAIMENT sur son origine. C’est lĂ , tout simplement. J’étais pleine de prĂ©jugĂ©s face Ă  elle, certains trĂšs tenaces et qui ont encore la vie dure. Je te les Ă©pargne. Tu pourrais m’en vouloir. Mais depuis 2 ans, je la cĂŽtoie de maniĂšre beaucoup plus intime. Je l’ai vue. De mes propres yeux. Je l’ai vue atteindre des personnes trĂšs proches et d’autres, moins proches. S’immiscer dans leur quotidien pour leur pourrir la vie, pour les dĂ©pouiller de leur joie de vivre et mettre en veilleuse l’éclat dans leur regard. Les dĂ©tourner de leurs projets de vie, de leur quotidien heureux, de leur quĂȘte du bonheur. Je l’ai vue s’attaquer Ă  leur humeur, leur appĂ©tit, leur poids, leur Ă©nergie et rĂ©duire au minimum leur capacitĂ© Ă  vivre leur vie. J’ai eu peur pour ces personnes. À ma grande honte, j’ai eu pitiĂ©. À mon grand regret, j’ai eu envie de les secouer. Avec tout mon cƓur, j’ai eu envie de prendre une partie de leur mal pour le transformer en bien-ĂȘtre. À tort, j’ai pensĂ© que ça partirait tout seul avec un peu de volontĂ©. Quand je te dis que mes prĂ©jugĂ©s ont la vie dure. Je n’ai jamais lu autant de textes sur la dĂ©pression que depuis 2 ans. Que ce soit les nombreux articles que l’on retrouve sur le Net, les tĂ©moignages de personnalitĂ©s publiques ou d’excellents livres comme Les filles sont-elles folles ? On a plus peur d’écrire sur le sujet, de documenter ce qu’on connaĂźt de la dĂ©pression. Mais dans ces nombreux Ă©crits, on en dit parfois trop, parfois pas assez. Mais des fois, c’est EXACTEMENT ça aussi. Les bons mots qui expliquent vraiment ce qui en est. On ne parle pas de licornes, de crĂšme glacĂ©e sur le bord de la piscine, de nouvelle jupe trop nice ou de nouveaux restaurants Ă  essayer. On parle de signes, parfois silencieux ou Ă  peine perceptibles. On parle de symptĂŽmes, de la prĂ©sence ou l’absence d’élĂ©ments dĂ©clencheurs, de rechutes, de mĂ©dication, de dommages collatĂ©raux. On parle d’isolement, de lĂ©thargie, on parle du choc, du vide. On parle de l’entourage qui subit, l’entourage qui l’ignore, l’entourage impuissant. Mais aussi des gens qui sont lĂ , qui soutiennent et tentent de comprendre. Ceux qui sont lĂ  au dĂ©but, au milieu et Ă  la fin. Depuis deux ans, la dĂ©pression se glisse sournoisement dans la vie de personnes qui me sont chĂšres. Elle me met en face de mes prĂ©jugĂ©s, me laissant entendre que je ne suis pas Ă  l’abri moi non plus. Elle est sans pitiĂ©, distribuant ses coups de façon subtile et rĂ©ussissant Ă  atteindre des personnes que je croyais invincibles ou qui se croyaient Ă  l’abri de sa force de frappe. Des gens comme moi qui pensent que ça ne leur arrivera pas Ă  eux. Mais ça leur arrive. Et peut-ĂȘtre qu’un jour, mes derniers prĂ©jugĂ©s tomberont. Et que ça m’arrivera Ă  moi aussi. Tweet Share 0 +1 Pinterest 0 LinkedIn 0 ï»żDescription dĂ©taillĂ©e J'ai envie de coprendre la dĂ©pression La DĂ©pression. Cet ouvrage propose de comprendre la maladie, pour les malades, mais aussi pour les proches, qui se dĂ©battent entre le dĂ©sir de rĂ©conforter et de le secouer. Ce livre permet de mieux apprĂ©hender les symptĂŽmes, le diagnostic, les traitements mais aussi la prĂ©vention des rechutes, l'information permet d'accompagner le malade sans sombrer avec lui... Les auteures de "J'ai envie de comprendre la dĂ©pression". Suzy Soumaille est journaliste mĂ©dicale Responsable du service de la communication patients et usagers et rĂ©dactrice en chef du magazine Pulsations aux HĂŽpitaux universitaires de GenĂšve. Dr Guido Bondolf est chargĂ© de cours Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de l'UniversitĂ© de GenĂšve. MĂ©decin adjoint agrĂ©gĂ© aux HĂŽpitaux universitaires de GenĂšve. Pr Gilles Bertschy est professeur Ă  l'UniversitĂ© de Strasbourg, chef du service de psychiatrie II aux HĂŽpitaux universitaires de Strasbourg. Auteurs J'ai envie de coprendre la dĂ©pression Combattre une dĂ©pression passe souvent par la prise de mĂ©dicaments et la thĂ©rapie. Mais d’autres voies permettent Ă©galement d’aller mieux. C’est ce qu’à vĂ©cu ElĂ©anore, 24 ans, qui, aprĂšs avoir luttĂ© durant des annĂ©es contre la dĂ©pression a retrouvĂ© un second souffle grĂące au jogging. Petite, j’étais trĂšs compĂ©titive. J’ai toujours voulu rĂ©ussir. À l’école comme dans mes loisirs, je plaçais la barre trĂšs haut. Mais Ă  l’adolescence, j’ai eu soudain le sentiment d’ĂȘtre diffĂ©rente des autres. J’étais trĂšs souvent sombre, m’interrogeant sur la raison pour laquelle j’étais en vie. Bien qu’entourĂ©e de nombreux amis, je ne leur confiais pas mes Ă©motions. Je taisais aussi mes sentiments Ă  mes parents. Ma situation familiale Ă©tait loin d’ĂȘtre facile. Mon frĂšre souffre d’une forme d’autisme, il demande beaucoup d’attention et j’étais parfois dĂ©laissĂ©e. Durant cette pĂ©riode, j’ai ouvert mon cƓur Ă  un seul confident, Ă  l’école. Mais pour lui, ce que je vivais Ă©tait dĂ» Ă  l’adolescence, alors que je n’avais plus goĂ»t Ă  rien. DĂ©pression majeure J’ai commencĂ© Ă  m’automutiler vers 14 ans. Je me dĂ©testais et j’aurais prĂ©fĂ©rĂ© ne plus exister. J’ai perdu l’appĂ©tit, j’ai souffert de crises de panique et d’insomnies. J’en suis venue, par moments, Ă  vouloir mourir. J’ai mĂȘme Ă©crit une lettre d’adieu. En mĂȘme temps, mĂȘme si chaque jour une Ă©preuve, je continuais malgrĂ© tout Ă  me battre pour rester en vie. Pendant tout ce temps, j’ignorais que j’étais en pleine dĂ©pression. Ce diagnostic a mis des annĂ©es Ă  tomber. Le 28 dĂ©cembre 2010, trois semaines avant mon anniversaire, ma mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e dans un accident de voiture. Comment accepter qu’une personne aussi essentielle Ă  votre vie puisse disparaĂźtre si soudainement? Je savais que je ne pouvais faire face seule Ă  un tel traumatisme, et j’ai Ă©tĂ© consulter un psychologue et un mĂ©decin. Ils m’ont expliquĂ© que je souffrais de dĂ©pression majeure. On m’a prescrit des antidĂ©presseurs et doucement, j’ai fini par aller mieux. Puis j’ai Ă©tĂ© admise en Ă©cole journalisme, et cela m’a rendue folle de joie car je rĂȘvais d’étudier cette matiĂšre. Je l’ai vĂ©cu comme un nouveau dĂ©part, avec l’impression d’ĂȘtre de nouveau maĂźtre de moi-mĂȘme. J’ai alors arrĂȘtĂ© de prendre des mĂ©dicaments de ma propre initiative, pour me concentrer sur mes Ă©tudes. Une grave erreur! Au bout du rouleau J’ai commencĂ© Ă  souffrir de palpitations et d’anxiĂ©tĂ©. A me sentir de plus en plus mal, sans en comprendre vraiment la raison. Vu de l’extĂ©rieur, j’agissais comme s’il n’y avait pas de problĂšme. Je combinais les cours avec deux emplois et j’étais de toutes les fĂȘtes. Sauf qu’aprĂšs un moment, je n’ai plus eu d’énergie du tout, avec l’envie permanente de rester au lit. Je n’étais plus que l’ombre de moi-mĂȘme et de plus souvent effrayĂ©e en pensant Ă  mon avenir. Mes pensĂ©es devenaient trĂšs sombres. J’envisageais Ă  nouveau d’en finir, ne pouvant supporter l’idĂ©e de souffrir un jour de plus. Je devais rĂ©agir, sinon j’allais totalement sombrer. Lorsque mon petit ami a rompu notre relation, il m’est devenu impossible de sortir de ce cercle vicieux et j’ai fait une tentative de suicide. J’ai Ă©tĂ© admise en psychiatrie, et lĂ , j’ai recommencĂ© Ă  prendre des antidĂ©presseurs. J’y suis restĂ©e une semaine. Une pĂ©riode qui m’a permis de me reposer et de retrouver les idĂ©es claires. Un sens Ă  ma vie De retour chez moi, j’ai senti qu’il me fallait un but. J’avais besoin d’un objectif capable de me sortir de mon lit tous les jours. J’ai donc commencĂ© Ă  m’entraĂźner pour un semi-marathon. Cette idĂ©e m’est venue suite Ă  la lecture d’un article sur l’effet positif de la course Ă  pied sur la dĂ©pression. J’ai mis mes Ă©tudes en pause, le temps de me recentrer sur moi et de me concentrer sur ce nouveau dĂ©fi. Et je me suis prĂ©parĂ© un planning d’entraĂźnement, m’obligeant Ă  chausser mes baskets au moins trois fois par semaine. Rapidement, j’ai rĂ©alisĂ© Ă  quel point je me sentais mieux en courant. J’ai dĂ©marrĂ© un blog, avec l’envie de briser les tabous entourant la dĂ©pression. Je ne savais pas oĂč cela me mĂšnerait, mais j’ai choisi de tout donner. D’une certaine maniĂšre, la course a donnĂ© un sens Ă  mon existence. Dans la foulĂ©e, j’ai commencĂ© Ă  manger plus sainement et stoppĂ© toute consommation d’alcool. Toujours plus en forme, j’ai finalement rĂ©ussi mon premier semi-marathon, avec facilitĂ©. J’étais fiĂšre d’avoir atteint mon but, tout en redoutant de dĂ©pĂ©rir Ă  nouveau du fait d’avoir atteint mon objectif. Mais depuis, j’en ai couru d’autres, de plus et je m’entraĂźne dĂ©sormais pour un marathon complet. Pas une solution mais un vrai soutien Quand je cours, je me sens libre. Je tiens les rĂȘnes et dĂ©cide dans quelle direction aller. C’est vital pour mon Ă©quilibre psychologique. AprĂšs un tour, mes problĂšmes me semblent moins graves, et parfois, des solutions me viennent Ă  l’esprit en courant. Courir me permet non seulement de maintenir les soucis Ă  distance mais aussi de booster mon Ă©nergie et ma confiance en moi. Et, bonus supplĂ©mentaire, je me suis dĂ©lestĂ©e de quelques kilos! Depuis que j’ai commencĂ© le footing, je me sens nettement plus Ă  l’aise dans mes baskets. Cela ne m’empĂȘche pas de continuer Ă  prendre des antidĂ©presseurs. Je vois le sport comme une aide, pas comme une solution ultime. Mais, mĂȘme si ce n’est qu’un outil, la course Ă  pied a malgrĂ© tout rĂ©volutionnĂ© ma vie. Aujourd’hui, je peux enfin le dire, je suis heureuse! J’ai repris mes Ă©tudes de journalisme et je suis actuellement en stage Ă  Londres. Un rĂȘve devenu rĂ©alitĂ©. Si je pouvais parler Ă  la jeune fille que j’étais, je lui dirais qu’elle n’imagine pas Ă  quel point elle va encore Ă©voluer. Et qu’il ne faut pas se blĂąmer pour ce sur quoi nous n’avons aucun contrĂŽle. La dĂ©pression est une maladie et il n’y a aucune raison d’en avoir honte. J’ai appris qu’il ne fallait pas ĂȘtre trop dure avec soi-mĂȘme. La vie n’est pas toujours rose, mais elle est remplie d’éclaircies. MĂȘme les moments les plus douloureux finissent par passer. Et lorsque je suis prĂ©occupĂ©e ou dans une mauvaise passe, je continue Ă  enfiler mes baskets pour aller courir. » À lire aussi TĂ©moignage J’ai testĂ© le blind date pour trouver l’amour. » TĂ©moignage J’ai perdu ma sƓur jumelle. » TĂ©moignage J’ai demandĂ© mon mec en mariage. »

j ai envie de comprendre la dépression